Ateliers de prototypage en Wallonie : qui sont celles et ceux qui vous accompagnent ?
Auteurice de l’article :
Quatrième épisode de la série consacrée aux ateliers de prototypage en Wallonie. Cette fois, on vous propose de découvrir qui sont celleux qui vous accompagnent dans la réalisation de vos projets. Car dans chaque Lab, l’humain prime toujours.
Chaque année, de nombreux esprits créatifs souhaitent concrétiser leurs idées. Iels peuvent alors pousser la porte des ateliers de prototypage, présents un peu partout en Wallonie. Après vous les avoir présenter dans un premier article, vous avoir fait découvrir comment se déroule concrètement un accompagnement-type et entrer dans l’univers d’un accompagné, Louis Falisse, CEO de Living Forest, on avait envie de vous dresser un “portrait-type” des Lab Managers. Fanny, Louise Pierre-Michel, Régis, Emilien, Gaëtan… Lorsque vous poussez la porte d’un lab, c’est sur elleux que vous tombez en premier. Et c’est cette même personne qui vous accompagnera tout au long de votre parcours. Mais qui est lae LabManager ? Lae voici en quelques mots clés.
Adjectif commun : passionné·e
Qu’est-ce qui fait un·e “bon·ne” LabManager ? On leur a directement posé la question. Et ce qui revient toujours, c’est la passion. “On aime ce qu’on fait, confie Gaëtan Richard, Scientific manager du Smart Gastronomy Lab, spécialisé dans l’alimentaire au sens large. Cela se voit dans notre investissement et dans la fierté que l’on ressent lorsque les produits sortent. Et puis… on aime manger et faire à manger”, sourit-il. “On cherche à se dépasser pour la personne, ajoute Laura Lecot, project manager au Smart Gastronomy Lab. On n’a pas pour but de faire des profits. Que ce soit pour des porteur·euses de projet ou des entreprises, la prestation reste la même, sans faire de différence.”
Cette fierté, Pierre-Michel Gérard, ProtoLab Manager, nous en parle aussi avec un large sourire. “Un moment assez cool, c’est quand la personne sort quelque chose de la machine pour la première fois. Quand elle voit la machine travailler et que c’est elle qui l’a programmée, c’est vraiment un beau moment. On a tellement la tête dans le guidon qu’on ne se rend pas toujours compte de cela.” Comme on vous le disait plus haut, selon lui, l’aspect humain prime au sein des ateliers de prototypage.
Tenter de comprendre au mieux les besoins
Une réfléxion partagée par Benoit Lips, Startup & Innovation coach, responsable Neo-Hub pour Cap Innove. “Un atelier de prototypage, ce sont des machines, mais aussi de l’humain dans le conseil, la guidance, l’écoute, la disponibilité. C’est l’accompagnement humain qui va aider la personne à donner vie à son idée.” “Le premier rôle du gestionnaire d’un centre de prototypage, c’est la compréhension du réel besoin, ajoute Emilien Watelet, directeur ID2Move chez CAP Innove. Les porteur·euses de projet pensent souvent avoir tel besoin et en fait, c’est complètement autre chose. On doit faire preuve d’écoute, et avoir cette capacité à aller chercher plus loin et à tenter de comprendre au mieux les besoins. L’humain est le plus important, la machine n’est que la finalité de la réalisation.” Régis Lomba, FabManager à l’Open Hub, approuve : “Un bon FabManager doit pouvoir comprendre et adapter ses conseils au profil du/de la porteur·euse de projet”.
Autre point non négligeable : la curiosité. Envers les accompagné·es d’abord. “Lae Lab Manager doit être un·e poseur·euse de questions”, affirme Emilien Watelet. Mais aussi par rapport aux machines. “Je chipote beaucoup pour avoir un background technique et pouvoir aller plus loin dans les projets des gens, explique Pierre-Michel Gérard. C’est cool de se sentir utile et d’aider la personne ou l’entreprise à lancer son projet.”
Selon lui, le rôle du LabManager s’apparente parfois même à celui d’un coach. “On a conscience, avec tous les lab, qu’on répond vraiment à un besoin et qu’on rend possible des projets qui seraient restés dans la tête ou simplement croqués sur un papier, renchérit Fanny Van Hammée, chargée de projet confection et broderie au TexLab. On contribue vraiment à ce que les gens développent des projets et se sentent moins seuls pour le faire.” “Et en faisant des économies, ajoute Clio Brzakala, directrice du TexLab. Certaines personnes qui viennent nous voir ont déjà dépensé beaucoup d’argent pour des choses qui n’ont pas été faites dans le bon ordre ou de la bonne manière. Nos accompagnements permettent d’éviter de grosses pertes financières.”
Et un bon lab, c’est quoi ?
Régis Lomba le résume en quelques mots. “C’est un endroit où il règne une ambiance conviviale et où l’on se sent à l’aise pour avancer sur son projet. Mais surtout où l’on n’a pas peur de faire des erreurs, d’admettre que l’on ne sait pas certaines choses… Et où l’on se sent libre d’essayer, dans une certaine limite évidemment.” Un aspect validé par Fanny Van Hammée. “On offre de l’expérience, de la flexibilité… Et on n’est pas fermé sur une manière de faire. On accueille les idées, aussi folles soit-elles. Il faut faire la balance entre les deux, accueillir ces idées et pouvoir les cadrer. Guider, orienter vers quelque chose, mais sans brider la créativité.” “Dans un bon lab, il y a de l’échange et de l’énergie”, ajoute Clio Brzakala.
Échange au sein même du lieu, mais aussi en dehors puisque chaque lab est connecté aux autres. “Il faut avoir une bonne connaissance de l’écosystème de la région, explique Cécile Delcourt, responsable administrative et financière du Click, mais aussi une connexion entre toustes les partenaires afin d’accompagner au mieux nos porteur·euses de projet.”
Malheureusement, plusieurs des LabManagers pointent du doigt le fait que ces porteur·euses de projet ont parfois peur de pousser la porte des lab. “Iels ont l’impression que ça va être compliqué alors que c’est très simple. On est là pour former, sensibiliser et réduire le frein à l’utilisation des machines”, explique Christophe Pequet, FabManager du Fab-C. Alors on espère qu’après la lecture de cet article, toutes vos craintes se sont envolées et que vous êtes prêt·e à concrétiser votre idée.
Si vous avez encore besoin d’un peu de motivation, rendez-vous le 7 août pour découvrir le portrait d’une entrepreneuse passée par le TexLab.
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