1
Cover 11 minutes de lecture

Finances, projets, visibilité… difficile de recruter dans la VFX en Belgique

Auteurice de l’article :

Julie Mouvet
Journaliste

À ses heures perdues - pendant que d'autres perdent des journées devant Netflix - Julie, elle, lit, écrit des articles, enregistre des podcasts, monte des vidéos... Un condensé de discipline et de passion qui font d'elle l'ennemi jurée de tout procrastinateurice du dimanche ! Depuis quelques mois, elle a rencontré son binôme rêvé pour co-gérer le média kingkong.

en savoir plus

Vous connaissez la VFX ? Ça vient de l’anglais “Visual Effects”. En gros, ce sont les techniques numériques qui permettent de créer et manipuler des images, donc les effets spéciaux numériques que vous pouvez voir dans de nombreux films. En Belgique, on a du mal à recruter dans ce secteur. Pourquoi ? Les raisons sont multiples.

La Belgique fait face à un problème de recrutement dans le secteur de la VFX. Première raison : les artistes sont nombreux·ses à partir travailler à l’étranger. L’une des destinations principales, c’est le Canada. Mais ce qui est paradoxal, c’est que les offres sont de plus en plus nombreuses et les jeunes diplômé·es aussi. Pour ce dossier, nous avons interrogé une série de personnes qui évoluent dans le secteur. Elles relèvent plusieurs explications : l’argent, la renommée, les projets, la visibilité et les infrastructures.

Christopher Helin fait partie de ces Belges expatrié·es au Canada. Il est Lead Modeler chez Framestore. Antoine Goethals, Belge également, est Senior VFX Compositor dans la même boîte. Tous les deux ont étudié puis travaillé en Belgique, avant de partir pour le Canada il y a quelques années. Framestore existe depuis 1986 et est l’un des plus “gros acteurs du marché”. La société est établie dans plusieurs pays, notamment à Londres, où a commencé Antoine Goethals. “Un jour, on a eu la visite d’un recruteur de Montréal. Cela venait d’ouvrir et iels avaient besoin d’artistes. Il me l’a proposé, mais je voulais d’abord rentrer en Belgique. Je suis revenu pendant un an et puis, je les ai recontacté·es, ne sachant pas s’ils cherchaient encore. Trois semaines plus tard, je signais mon contrat.”

Travailler à l’étranger donne une sécurité parce qu’une fois que tu as une ou deux grosses expériences sur ton CV, tu peux aller partout.

Antoine Goethals, Senior VFX Compositor

Pour Antoine Goethals, c’était un peu un “rêve de gosse et de fan boy” de partir à l’étranger travailler sur de grosses productions. “Londres était le pôle super important à ce moment-là. Très peu de gens pouvaient y aller. Maintenant, c’est plus accessible. Travailler à l’étranger donne une sécurité parce qu’une fois que tu as une ou deux grosses expériences sur ton CV, tu peux aller partout.” Christopher Helin voulait travailler à l’étranger depuis longtemps, mais cela lui paraissait impossible. Voir Antoine partir lui a donc donné des idées. “À l’école, les prof te disent que c’est un métier où il n’y a pas beaucoup de débouchés, que ça va être difficile. Je pense que ça a changé avec toutes les plateformes de streaming, etc. Le travail qu’on fait, cela demande vraiment une armée de gens. Chaque shot, c’est beaucoup de travail.” Au départ, l’artiste VFX voulait partir à Los Angeles. Mais d’un commun accord avec sa femme qui travaille dans la communication, il se tourne vers une destination francophone, Montréal. “J’ai pris quelques mois pour trouver une boîte qui m’intéressait. Je ne voulais pas faire le déplacement pour retourner dans de petits studios qui ressemblent à ceux que j’avais en Belgique. J’ai visé plus haut.”

Christopher Helin et Antoine Goethals ont tous les deux étudié à l’HEAJ, la Haute Ecole Albert Jacquard à Namur, avant de faire un master à l’IAD, Institut des Arts de Diffusion, à Louvain-la-Neuve. “Quand je suis sorti de l’école en 2008, c’était la crise économique, explique Antoine Goethals. J’ai postulé pendant des mois et au final, rien ne bougeait. Soit j’arrêtais, soit je persévérais… Et j’ai décidé de faire un master à l’IAD. C’est l’occasion de rencontrer d’autres personnes et de potentiellement faire un stage qui pourrait m’ouvrir les portes d’une boîte. C’est ce qui s’est passé.” En effet, il y a selon lui un “effet boule de neige”. “Une fois que tu as une boite sur ton CV, tu es plus reconnu. C’est donc plus facile d’atteindre d’autres entreprises, ça m’a pas mal servi.”

Christopher Helin a lui aussi décidé de compléter sa formation en faisant un master à l’IAD. “À la fin de mon cursus, j’ai fait mon film de fin d’étude et je n’étais pas satisfait. Je ne me sentais pas prêt à aller dans une boîte parce que j’avais le sentiment qu’il fallait tout connaître, être une machine. Alors qu’en réalité, ton travail, tu l’apprends dans les boîtes.” Selon lui, l’HEAJ et l’IAD sont complémentaires. “L’HEAJ est plus technique et l’IAD plus orientée cinéma. J’ai donc appris plus de choses.” En sortant de ce master, il a été engagé chez 3 Little Pix, avant de partir pour Montréal quelques années plus tard.

Le ShowReel de Christopher Helin, réalisé en 2017

La polyvalence des artistes belges

En commençant à travailler à Montréal, il a été surpris de découvrir que les autres artistes VFX “ne sont pas si bons”. “Et ce n’est pas ce qu’on leur demande non plus. Tu leur dis ce qu’il faut faire et ils le font. Avec mon parcours, j’avais un bon bagage technique. Je savais toucher à tout et faire vite les choses. Rapidement, chez Framestore, je suis passé lead sur mes projets.” La mentalité au travail est également différente. “En Belgique, les gens aiment leur travail, ils s’impliquent. Ici, il est 18h et même si le travail n’est pas fini, les gens rentrent chez eux.”

L’entreprise est aussi beaucoup plus compartimentalisée. Le côte “touche à tout” des deux artistes belges n’est donc plus très utilisé. “En Belgique et en France, tu travailles sur des projets plus petits, confie Antoine Goethals, avec des budgets plus petits, donc tu apprends à te débrouiller avec ce que tu as. Dans les grandes structures, comme les gens sont beaucoup plus dans des cases précises, ils sont bons dans leur spécialité… mais dès que tu sors un peu des sentiers battus, ils sont moins débrouillards. Les Belges et les Français sont connu·es comme ça à l’étranger.” “Les gens dans les grandes boîtes ne veulent pas faire autre chose, ajoute Christopher Helin. Cela ne les intéresse pas ou ils préfèrent simplement devenir bons dans une seule chose. En Belgique, tu n’as pas le choix, tu es obligé d’être polyvalent·e.” Et ne plus l’être leur manque un peu. “J’ai l’impression que je ne progresse plus, confie Antoine Goethals. Je suis dans une zone de confort.” Tout comme l’ambiance de travail en Belgique. “C’est plus de l’entraide. Tout le monde est dans la merde en même temps donc si tu n’aides pas, ça ne va pas sortir. Ici, tu sens que c’est plus divisé en départements. Il n’y a pas le même esprit d’équipe.”

Motivation, débrouillardise et compétences, voilà ce qui fait la différence de profil des Belges. Une plus-value soulignée par Michel Denis, CEO de Benuts. “Nos talents qui travaillent au Canada y sont bien reçus parce qu’iels avaient été bien formé·es, d’une manière généraliste et pas cloisonnée à une tâche.” Une polyvalence soulignée par Benoît Saint-Moulin, coordinateur et formateur VFX/3D à la Haute Ecole Albert Jacquard. “On essaie de s’orienter vers les métiers de demain, donc on ne se repose pas sur des acquis dans notre école. On a deux grands axes, les effets spéciaux dans le cinéma qui sont traditionnels et les effets spéciaux qui utilisent des technologies temps réel, donc plutôt du jeu vidéo. Nos étudiant·es sont très polyvalent·es, c’est sans doute la raison pour laquelle iels sont bien accueilli·es dans les entreprises.”

Pas de grands projets en Belgique ?

Pour les deux artistes expatriés au Canada, les Belges sont compétent·es, mais ce qu’il manque pour qu’iels restent dans notre pays, ce sont les projets, les structures et l’argent. Mais selon Cédric Van Cauteren, artiste VFX, certaines choses ont changé au fil des années. “On a des studios assez importants. nWave emploie environ 120 personnes.” Cédric Van Cauteren travaille chez nWave depuis 8 ans. Lui aussi voulait partir à l’étranger “pour travailler sur des Marvel”. “C’était mon rêve, étant un gros fan de blockbusters. Mais à l’époque où je voulais partir, je n’avais pas d’argent et il fallait avoir au moins 5.000€ de côté.” Bien installé aujourd’hui, il ne sait pas s’il aurait “le courage de recommencer à zéro ailleurs”. Il ne ressent cependant pas de frustration de ne pas avoir tenté sa chance. “Quelque fois, c’est vrai que quand je vois les projets qu’on fait, c’est sûr qu’on n’a pas les mêmes niveaux de qualité, on ne fait pas des trucs aussi impressionnants. Parfois, j’aimerais bien faire des trucs plus costauds, mais il faut peser le pour et le contre. Je suis bien là où je suis pour l’instant.” D’autant plus que, connaissant des artistes VFX qui travaillent au Canada, il n’envie pas les conditions de travail en termes de pression.

La demoreel de Cédric Van Cauteren, réalisée en 2020

“En Belgique, c’est plus l’enroule”

L’argent reste le nerf de la guerre. “Je ne sais pas si un jour, on pourra rivaliser en termes de projets. Les salaires ne seront jamais aussi élevés.” Christopher Helin estime en effet que les contrats de travail à Montréal sont plus intéressants que ceux donnés en Belgique. “C’est assez plaisant parce que tu es engagé sur du long terme. Et puis, s’ils voient que tu es efficace, iels te donnent de plus gros contrats. C’est confortable parce que je ne dois pas me soucier de ce que je vais faire dans deux mois et demi quand le projet est fini. En Belgique, c’est plus l’enroule. Tu ne passes jamais par la boîte directement, mais par un organisme entre les deux, comme la Smart. Tu es freelance/intérim, le statut est un peu bizarre. La sécurité de l’emploi est plus agréable ici.” “Les gens sont un peu en mode “mouchoirs”, ajoute Cédric Van Cauteren. Bosser au projet, ce n’est pas toujours facile. Toutes les boites n’ont pas cette tendance à garder leur main d’oeuvre.” Benuts souligne aussi un problème de financement. “Aujourd’hui, on est capable de gérer de grosses séries. Si on a des outils de financement pour pouvoir financer ce genre de projets, ils arriveront chez nous”, assure Michel Denis, CEO de Benuts.

Virignie Delisse, elle, a travaillé à l’étranger et est aujourd’hui de retour en Belgique. Lead compositing chez nWave, passer quelques années en Espagne lui a énormément appris. “J’avais vraiment envie d’avoir d’autres expériences et je suis partie pour un projet de film à Madrid. Le film s’est terminé un an et demi après que je sois arrivée. Je suis rentrée en Belgique parce qu’un film recommençait chez nWave.” Virginie a beaucoup bougé “de boîtes en boîtes” et est aussi passée par Londres. Pour elle, il est important de se former à l’étranger. “De mon expérience, je trouve que j’ai beaucoup évolué par le fait que j’ai rencontré différentes personnes avec différents vécus. Chacun·e va expliquer des petits tips et différentes manières d’envisager les métiers. Bouger, voyager, travailler sur différents projets donne une expérience en plus. On a envie d’aller encore plus loin. Je ne peux que le conseiller. “

Comme Cédric Van Cauteren, elle ne ressent pas l’envie de travailler sur de grosses productions. “J’ai été sollicitée pour travailler au Canada. C’était un projet en animation qui me correspondait tout à fait, mais c’étaient de grosses équipes et je me disais que mon rôle allait être tout petit et que le boulot ne serait pas varié. Ça ne m’a pas tentée à ce moment-là, mais je comprends pourquoi on a envie de travailler sur ces grosses productions. Forcément, ça fait rêver. Mais je préfère le côté artisanal et pouvoir discuter avec différentes personnes, pouvoir changer parce que ça nous plait moins.”

L’impact du télétravail

Le problème du recrutement dans le secteur de la VFX en Belgique est aussi dû… au télétravail. “Avant le Covid, c’était impossible. Les boîtes ont tellement peur que les images fuitent, explique Antoine Goethals. Cela a ouvert toute une nouvelle manière de travailler.” Chez Benuts, on parle d’une “fuite virtuelle des talents”. “On a toujours perdu des talents, confie Michel Denis, CEO de Benuts. Depuis 8 ou 9 ans, chaque année, on perd 3 ou 4 graphistes qui partent s’installer à l’étranger. Depuis le Covid, ça s’est accéléré. Maintenant, iels restent en Belgique mais acceptent des jobs pour des boîtes étrangères.”

Pour certains pays, ce n’est pas contraignant. Mais travailler depuis la Belgique pour une entreprise de Montréal n’est pas aisé. Un studio qui bénéficie d’aides de l’Etat doit en effet avoir un certain pourcentage de travailleur·euses sur place. “Avec mon contrat, je ne pourrais pas faire du télétravail depuis la Belgique pour le Canada, confie Christopher Helin. Ce n’est pas intéressant pour les boîtes d’engager quelqu’un en dehors du pays parce que ça veut dire qu’elles paient leur salaire complet. Ces aides leur permettent de survivre.” Cédric Van Cauteren s’est lui aussi rendu compte que travailler en remote (télétravail) pouvait changer pas mal de choses. “Certaines boîtes se rendent compte que ne pas le faire, ça les prive de beaucoup de gens, qui sont installés dans leur pays et qui n’ont pas envie de déménager leur famille avec eux.”

Pour contrer ce problème de recrutement, Benuts s’est adapté à cet “anywhere anytime”. “C’est aussi pour ça qu’on a trois sièges, à Bruxelles, La Hulpe et Malines. Nos graphistes peuvent travailler d’où ils veulent. ” “On est obligés d’être flexibles pour être concurrentiels”, ajoute Alexandra Meese, collaboratrice et assistante de Michel Denis.

Rendre visibles les entreprises belges

Pour garder les talents belges chez nous, il faut aussi offrir plus de visibilité aux écoles et aux entreprises qui oeuvrent dans le secteur. Cédric Van Cauteren, par exemple, ne savait pas qu’il était possible de faire de la 3D en Belgique avant de commencer ses études. Benuts pointe un manque de connaissance de ce qui se fait chez nous, même de la part des étudiant·es. “Avec le Covid, tout l’événementiel a été annulé, les élèves ont dû faire leur TFE en distanciel. Il y a une baisse de liens entre les studios et les écoles, mais ça reprend vraiment bien. Les écoles nous disent qu’ils faut que les élèves soient conscient·es des opportunités qu’iels ont en Belgique et de ce que les studios peuvent leur offrir. Il faut mettre la Belgique et la Wallonie en avant”, assure Alexandra Meese. Journées de l’entreprise, workshops, visites… selon Benoît Saint-Moulin, coordinateur et formateur VFX/3D à l’HEAJ, les étudiant·es connaissent les entreprises belges lorsqu’iels terminent leurs études. “Quand iels sortent d’ici, iels ont un beau panel, une belle ouverture et de bons contacts.”

Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’on fait ici, alors que ce sont des longs-métrages qui ont un impact international pour toutes leurs sorties.

Virginie Dellisse, Lead Compositing

Virginie Dellisse, elle, est toujours étonnée que nWave ne soit pas plus connu du grand public. “Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’on fait ici, alors que ce sont des longs-métrages qui ont un impact international pour toutes leurs sorties. Le budget marketing n’est peut-être pas aussi gros que ce qu’on pourrait trouver dans de grosses boites internationales.” Vincent Philbert, Head of Productions chez nWave, souligne aussi ce manque de visibilité. “Les gens ne font pas le lien entre nos films et nWave”, confirme-t-il. “Bigfoot”, “Fly me to the moon” ou encore l’avatar de Stromae sur sa dernière tournée, voici quelques exemples de projets réalisés par nWave. “Notre dernier long-métrage est sorti en février, “Hopper et le hamster des ténèbres”, dans 59 pays au cinéma et 29 sur Netflix”.

Basé à Forest, le studio indépendant compte une quinzaine de nationalités et tout y est créé de A à Z. Vincent Philbert travaille à augmenter cette visibilité depuis quelques mois, notamment en passant par les écoles. “Cet été, j’ai participé à deux jurys et ça m’a confirmé ce déficit de notoriété. Nos films restent des films indépendants. On en est très fier mais ils n’ont pas la force de puissance des Minions (faits par Illumination à Paris), par exemple. Il faut aussi lutter face à des studios qui ont comme carte de bosser sur un Marvel. Les gens ont des étoiles dans les yeux à l’idée de faire trois secondes de la cape de Dr Strange.” Selon lui, la force de la Belgique est d’offrir un travail dans une ambiance d’équipe plus familiale, comme le soulignait aussi Virginie Dellisse. “Cela fait partie de nos valeurs. Le but est de faire le meilleur film possible et pour ça, il faut réussir à impliquer les gens. Je crois en mon for intérieur qu’nWave est un studio qui progresse de film en film et où on peut continuer à se dépasser, à faire mieux, tout en restant dans cette logique familiale.” Selon lui, le problème de recrutement est aussi dû à une hyperspécialisation du métier et il est difficile de trouver des gens dans certains secteurs de compétences spécifiques.

Iels l’ont déjà toustes dit, mais ce qui manque aussi en Belgique, c’est “un côté sexy”, exprime Benoit Saint-Moulin. “On est toujours un petit peu en retard, les infrastructures mettent du temps à être modifiées, les budgets tardent à venir. On fait avec nos moyens. On essaie d’être sexy, mais ce n’est pas évident. Après, les entreprises en Belgique ont bien évoluées. L’hiver est plus joli au Canada”, plaisante-t-il. “On n’a pas les armes pour se battre face à des grands noms, ajoute Vincent Philbert. C’est toujours un petit déchirement que nos graphistes partent, mais quand on voit que celleux qui ont décidé de partir sont dans de grands noms du VFX, c’est bien pour elleux. Iels ont fait leur temps ici. Iels ont fait des choix de vie qui les ont mené·es ailleurs.” Une fierté partagée par Benoit Saint-Moulin. “On ne rêve que d’une chose, c’est que les élèves nous dépassent et ils l’ont déjà fait sur beaucoup de points.”

Enfin, la VFX ne rayonne pas encore assez en Belgique, pays où on a peu l’habitude d’être fièr·e de ce qu’on fait. Michel Denis suggère par exemple qu’un prix spécial VFX soit décerné lors de la cérémonie des Magritte du Cinéma. À bon entendeur…

Appel à projet

Une histoire, des projets ou une idée à partager ?

Proposez votre contenu sur kingkong.

Partager cet article sur

à découvrir aussi