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Weekly 3 minutes de lecture

Weekly ※ vendredi 16.12.22

Auteurice de l’article :

Juliette Maes

Diplômée d’un Master en Presse et Informations à l’IHECS en 2020, Juliette a fait ses premiers pas en journalisme au ELLE Belgique, pour qui elle écrit toujours aujourd’hui. Touchée par les sujets féministes et sociaux, elle s’intéresse entre autres à l’entrepreneuriat féminin, à l’inclusivité et à la transition écologique. Professionnellement, Juliette a la bougeotte. À côté du journalisme, elle est photographe et vidéaste, notamment pour Badger Production, une boîte bruxelloise experte en storytelling d’entreprise.

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Le vendredi, c’est weekly : un condensé de ce que l’équipe a vu, lu, écouté et a envie de vous partager.

Des physicien·nes ont construit un urinoir anti-éclaboussures

Après des milliers d’années d’évolution, les pénis ne permettent toujours pas d’uriner debout sans en mettre partout. Des scientifiques canadien·nes ont donc décidé de rectifier le tir, pour que vous n’ayez pas à le faire. Il ont inventé un urinoir dont la forme minimise les risques d’éclaboussures – une innovation apparemment plus urgente que de proposer des toilettes unisexes.

Pour concevoir cet urinoir, Zhao Pan de l’Université de Waterloo et son équipe devaient comprendre comment se produisent les éclaboussures et notamment, quels angles favorisent ou limitent cet événement. Afin de mesurer la quantité d’éclaboussures d’un urinoir donné, les chercheurs ont dirigé un jet d’eau sur des urinoirs de test en mousse très dense recouverte d’époxy et ont opposé deux modèles expérimentaux à différents modèles disponibles dans le commerce.

Grâce aux données récoltées, les chercheurs ont déterminé que pour l’homme moyen, l’angle magique de réduction des éclaboussures pour la miction dans un urinoir est d’environ 30 degrés. En conséquence, ils ont conçu leurs urinoirs de test de manière à ce que, quoi que fasse une personne, l’angle d’impact de l’urine soit proche de cette valeur.

En ressort une structure en porcelaine longue et mince avec des courbes qui rappellent celles d’une coquille nautile et qui en tient donc le nom : Nauti-Loo (“loo” signifiant toilettes en anglais). Sa forme allongée permet notamment aux personnes d’atteindre l’angle optimal peu importe leur taille. Zhao Pan pense que le remplacement des urinoirs standards par cette version à faible éclaboussure pourrait rendre les toilettes plus hygiéniques et économiser sur les coûts de nettoyage pour les entreprises, mais l’équipe n’a pas encore déterminé le coût d’une production en masse.

Mia Shi à l’Université de Waterloo

Comment devient-on astronaute ?

Les jeux sont faits. L’Agence spatiale européenne a présenté il y a quelques semaines les heureu·ses élu·es de leur nouvelle promotion, mais pas sans un processus de recrutement capable de refroidir même les plus motivé·es.

Dans les cinq personnes sélectionnées pour rejoindre le corps des astronautes de carrière, Raphaël Liégeois devient le troisième Belge de l’Agence. On compte également Sophie Adenot, la première femme française pilote d’essais d’hélicoptères, la Britannique Rosemary Coogan, l’Espagnol Pablo Álvarez Fernández et le Suisse Marco Sieber. John McFall, du Royaume-Uni, devient le premier “parastronaute”. Onze réservistes sélectionné·es ont également été présenté·es au grand public.

Les campagnes de recrutement des astronautes sont rares, la dernière remontant à 2009. Plus de 8.000 candidat·es y avaient postulé, pour seulement six places à la clé d’un processus de sélection long de 18 mois. Cette fois-ci, c’est plus de 22.000 personnes qui ont postulé en 2021. Pour être autorisé·e à poser sa candidature, il fallait être âgé·e de 27 à 50 ans, être diplômé·e d’au moins un master dans un domaine scientifique, témoigner d’au moins trois ans d’expérience professionnelle et parler anglais couramment – en somme, c’est tout à fait notre profil. Mais être ingénieur·e, scientifique, médecin ou encore pilote ne suffit pas. L’ESA demande également à leurs candidat·es des compétences opérationnelles en plongée, en aviation, en parachutisme, en langues, ou encore en musique. En outre, les soft skills (ou compétences personnelles en français) sont aussi importantes. On pensera par exemple à la capacité d’un·e candidat·e à garder son calme sous la pression, à s’adapter à son environnement ou à travailler en équipe.

Après ces épreuves, il ne restait que quelques centaines de candidat·es qui ont été scruté·es sous tous les angles pour trouver, non pas les plus intelligent·es, mais celleux qui s’intégraient au mieux dans une équipe, prenaient les meilleures décisions sous pression, étaient résilient·es, patient·es, persévérant·es, organisé·es et à l’aise dans des espaces confinés. Après tout cela, c’est une phase de tests médicaux très poussés qui a permis de sélectionner les astronautes en devenir.

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