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Weekly 3 minutes de lecture

Weekly – vendredi 02.12.22

Auteurice de l’article :

Marie-Flore Pirmez

Véritable vorace de podcasts et de documentaires, Marie-Flore croit fermement en un renouveau du journalisme écrit grâce aux multiples opportunités du web et des magazines longs formats. Lorsqu'elle enlève sa casquette de journaliste, vous risquez de la croiser en train de randonner ou dans un studio de yoga.

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Le vendredi, c’est weekly : un condensé de ce que l’équipe a vu, lu, écouté et a envie de vous partager.

#creative2022

Camera-etc, une boite de production liégeoise qui soutient la création cinématographique par et pour toustes, nous invite à découvrir ses derniers courts métrages d’animation lors de sa projection annuelle #creative2022. Quatre premiers films d’auteur·rices émergent·es, six réalisations collectives créées avec des enfants, des jeunes et des adultes, ainsi que quatre clips réalisés en collaboration avec des artistes musicaux.

On nous glisse dans l’oreillette que cette année, les créateur·rices ont particulièrement usé de techniques d’animation artisanales : papier découpé, peinture, marionnettes… Ça se passe à l’An Vert, dans le quartier Outremeuse à Liège, le 8 décembre à 20h, et c’est gratuit (mais sur réservation à info@camera-etc.be).

Saint-Omer

Si comme nous, vous la connaissez pour son approche universelle du documentaire, la réalisatrice Alice Diop fait ses débuts dans la fiction avec “Saint Omer”. Le film a raflé le Grand Prix du Jury lors de la dernière Mostra de Venise. Certain·es disent qu’il s’agit du drame judiciaire le plus passionnant depuis des années. Nous, on a surtout apprécié le côté organique de ce huis clos qui aborde des sujets pourtant lourds comme l’infanticide, l’invisibilité des femmes, la solitude du post-partum ou le poids des stéréotypes sur le corps noir encore incompris par le système judiciaire.

“Saint-Omer” retrace le procès d’une mère accusée d’avoir tué son bébé en l’abandonnant sur une plage du nord de la France. On suit l’audience à travers les yeux de Rama, jeune romancière venue y assister pour nourrir l’écriture de son prochain bouquin. Jamais bien loin de son genre de prédilection, la documentariste confie qu’elle souhaitait inscrire son dernier long métrage à la frontière entre fiction et réalité. Le film est en effet basé sur un fait divers : en 2013, Fabienne Kabou, universitaire basée à Paris, abandonne sa petite fille de 15 mois sur la plage de Berck-sur-mer. À l’époque, Alice Diop suit l’affaire de près et se rend même au procès. Elle reprend une partie des textes de l’audience dans sa mise en scène, dont la plaidoirie qui bouscule particulièrement notre propre jugement. Une échelle de plan rapprochée propose un regard plein d’affect et de justesse sur un acte de justice plus complexe qu’il n’y parait.

Chefs-d’oeuvre en réserves

Cette semaine, on a aussi laissé trainer nos oreilles sur “Chefs-d’œuvre en réserves”. Le pitch : (re)découvrir l’histoire, la philosophie ou encore la politique d’acquisition des musées à travers une déambulation sonore au cœur de leurs réserves. Chaque épisode dure une vingtaine de minutes et nous emmène dans ces lieux habituellement inaccessibles au public.

Dans la première saison, le podcast part à la rencontre des chefs-d’œuvre cachés dans les réserves du Musée d’art contemporain de Lyon, du Musée de la Piscine de Roubaix, ou encore des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ! Innovant, le concept du podcast reste accessible même aux néophytes en art. La réalisation sonore immersive et l’attention portée aux descriptions nous permet de nous figurer en face des œuvres. Et puis, dans l’épisode consacré aux Beaux-Arts de Bruxelles, on croise quand même quelques pointures comme l’incontournable Magritte, la méconnue Alix d’Anethan, l’impressionnant “Le roi boit”…

Formule Frites et Sciences

Et vous, à quelle sauce dégustez-vous la science ? Depuis mi-septembre, le média belge DailyScience et la friterie Saint-Gilloise Patatak proposent une série de rencontres avec des scientifiques pour discuter de la Science avec un grand S et de la manière dont elle se fabrique. Intelligence artificielle, réchauffement climatique, quotidien de chercheur·euse… Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Et la formule est simple : le temps qu’il vous faut pour déguster un paquet de frites, vous participez à une rencontre avec un·e expert·e des sciences. Les dernières dates sont prévues les 7, 14 et 21 décembre. Gratuit pour toustes (même les patates). Inscription ici.

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