Weekly ※ vendredi 27.01.23
Auteurice de l’article :
Le vendredi, c’est weekly : un condensé de ce que l’équipe a vu, lu, écouté et a envie de vous partager.
Instagram à l’aube d’une grande révolution
La bataille aura duré des années, dix si on se fie au lancement du hashtag #freethenipple. Ce mouvement, vous vous en souvenez certainement si vous suivez un peu l’actu des réseaux sociaux. Il représentait le point d’orgue d’une mobilisation importante contre la politique générale prônée par Meta sur ses réseaux sociaux Facebook et Instagram. Cette dernière était jugée discriminante envers les femmes puisqu’elle leur interdisait tout simplement de poser avec la poitrine nue et les tétons apparents. Une interdiction qui ne s’appliquait, par contre, pas aux hommes. Cherchez l’erreur…
Si jusqu’à présent, le mouvement n’avait pas réussi à faire céder le géant américain de la tech, la donne change aujourd’hui radicalement, suite à une nouvelle polémique. Un couple transgenre a vu ses photos postées sur Instagram censurées par l’algorithme. Une décision prise sur le motif que les deux personnes en question posaient avec leur poitrine nue. Après avoir fait appel, Meta a finalement fait marche arrière et les photos effacées ont été restaurées. Mais ce n’est pas tout, cet énième problème du genre a activé le conseil de surveillance de l’entreprise qui demande instamment la modification de la réglementation actuelle, car, selon lui, “une telle approche ne permet pas de déterminer clairement comment les règles s’appliquent aux personnes intersexuées, non binaires et transgenres”. Meta a, à présent, 60 jours pour répondre à cette injonction. Et il y a de très grandes chances pour que les poitrines et les tétons puissent, dans un futur proche, être fièrement affichés sur Instagram. Et ce, quel que soit le genre de la personne à qui ils appartiennent !
Meta donne un nouvel argument pour attirer vers son Metarverse
Dire que le projet de Metaverse lancé par la firme Meta n’est jusqu’ici pas couronné de succès relève du doux euphémisme. Lancée en 2021, cette idée un peu mégalomaniaque qui vise à créer un monde virtuel pour permettre à chacun·e d’interagir en ligne ne prend tout simplement pas. Les chiffres de fréquentation sont catastrophiques, l’engouement est loin d’être satisfaisant malgré les campagnes de matraquage publicitaire et le monde en lui-même est, tant graphiquement qu’en termes d’intérêts, très décevant.
Le résultat, c’est évidemment une cotation en bourse qui a fait le grand plongeon, des licenciements de plus en plus importants au sein du groupe Meta et un futur qui se dessine de plus en plus comme un gros point d’interrogation. Mais pour autant, Chris Cox, le chef des produits de Meta, reste très optimiste. C’est que notre homme a, selon lui, la clé qui va permettre à son entreprise de se sortir de cette épineuse situation. Vous avez vu le film Ready Player One ? (Sinon, foncez vite) Et bien c’est à peu de chose près ça, sa solution. Cox pense en effet que le format actuel du Metaverse n’est pas encore entré dans sa phase finale. Pour y parvenir, il faudra connecter l’ensemble des métavers déjà existants afin qu’un·e utilisateurice puisse transiter de l’un à l’autre sans entraves. De même, ce·tte dernier·e devra pouvoir garder ses objets gagnés ou achetés dans tous les différents métavers qu’iel visite. Alors seulement, les visiteur·euses se rendront compte de l’incroyable potentiel du concept et le Metaverse deviendra le succès planétaire que ses créateurices visent depuis le début. Bon, Cox oublie un point important : c’est qu’à l’heure actuelle, les plateformes et même le web tel qu’il existe ne permettent pas cette interconnexion.
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