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Weekly – vendredi 22.12.23

Auteurice de l’article :

Emma Mestriner

With a Master's degree in Press and Information from IHECS (2020), Emma Mestriner discovered her passion for journalism while writing her rather dubious teenage diary. She has a particular interest in digital information. The new formats enable her to think creatively about information in 360 degrees, breaking out of certain traditional shackles. Determined, rigorous and versatile, she is a freelance web journalist and multimedia content creator for RTBF's Belgian series. Her areas of interest include society, gender, new technologies and culture. She also plays drums in her spare time.

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Le vendredi, c’est weekly : un condensé de ce que l’équipe a vu, lu, écouté et a envie de vous partager.

‘Diversity’ : la fresque au cœur de Bruxelles la belle pour fêter les 20 ans du mariage homosexuel en Belgique

Dans toute cette actualité (inter)nationale très sombre, on avait envie de commencer ce weekly par une note positive et inclusive. 

Flash-back en 2003 : la Belgique devient le deuxième pays européen à accorder le mariage homosexuel. Vingt ans plus tard, deux artistes argentines de talent unissent leur créativité pour fêter cet anniversaire. ‘Diversity’, c’est le nom de leur fresque unique en son genre qui a été inaugurée fin novembre dans le quartier des Marolles à Bruxelles. 

Sur leur compte Instagram, Vanesa Galdeano et Anali Chanquia expliquent : ‘L’intention est de représenter l’essence même de la diversité et de la liberté de choix dans les relations humaines. Pour ce faire, la fresque montre un portrait qui ne définit pas de genre particulier donc dans lequel chacun·e peut s’identifier’.

La fresque est à admirer au n°353, rue Haute à Bruxelles. ‘Medianeras’ (le duo d’artistes) est actuellement basé à Bruxelles. Rendez-vous sur leur site web pour découvrir toutes leurs œuvres.

Instagram n’a rien inventé : retoucher son portrait était déjà (trop) courant au XVII siècle

Il s’agit d’une info historique pour le moins étonnante que l’on doit au média anglais The Guardian. C’est pourtant la découverte du English Heritage (l’organisme en charge de la préservation du patrimoine historique en Angleterre) lors de son travail de restauration du portrait de Diana Cecil, une notable britannique proche du cercle de la famille royale, datant de 1634.

En nettoyant les différentes couches de peinture, les conservateurices ont remarqué que le visage de Diana Cecil avait été repeint et modifié. La raison ? Il fallait lui affiner les traits et rendre ses lèvres plus pulpeuses.  Comme quoi, déjà à l’époque du téléphone à ficelle, les femmes étaient soumises à des canons de beauté et des stéréotypes sexistes irréalistes. Spoiler alert : c’est en fait le cas depuis la nuit des temps.

« Avec les filtres de beauté numériques et la technologie de l’IA, nous pourrions penser que nous connaissons mieux que la plupart des époques la tentation de “perfectionner” notre apparence, mais le travail de conservation (…) a montré qu’il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau », explique Louise Cooling, conservatrice d’English Heritage dans les colonnes du journal.

Heureusement, grâce au travail de restauration, Diana a pu retrouver son visage d’origine et elle est canon – en toute subjectivité). 

La peinture est actuellement exposée à Londres.

Gala Hernández López : la chercheuse fait des films sur la communauté des Incels, les misogynes du web

C’est en scrollant durant une pause de midi (un peu trop longue) que nous sommes tombées sur le portrait de Gala Hernández López sur France Culture. Artiste,  chercheuse, doctorante et documentariste, elle fait un travail titanesque qu’on voulait partager avec vous.

Elle sillonne Internet à la recherche de la communauté Incel (principalement composée d’hommes cisgenres hétérosexuels et misogynes comme l’affirme Wikipédia). 

À travers ses prises de contact avec la communauté, elle a cherché à comprendre (sans justifier pour autant leur comportement) comment ces individus sont poussés à une violence extrême envers les femmes et la manière avec laquelle les algorithmes peuvent influencer leurs croyances ainsi que la représentation de la masculinité contemporaine sur le web.

Son travail est entre autres à retrouver dans son mini docu ‘La Mécanique des fluides’. Il est d’ailleurs en lice pour le César 2024 du meilleur court-métrage documentaire (oui, c’est la classe).

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