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Streamer ne se conjugue pas qu’au masculin

Auteurice de l’article :

Jil Theunissen

Évoluant entre droit, médias, culture et nouvelles technologies, Jil s’est récemment lancée dans la collection officielle de casquettes. À ses heures perdues et souvent pendant la nuit, elle rédige différents contenus allant de la chronique au texte de loi, et développe des projets un peu hybrides mixant les diverses disciplines mentionnées ci-dessus.

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Elles sont linguistes, comédiennes, animatrices, ingénieures, musiciennes, modélisatrices 3D. Elles sont aussi gameuses, modératrices de tchats, championnes, créatrices d’émissions ou de podcasts. Ensemble, elles forment une communauté en perpétuelle évolution, faite d’entraide, de collaborations et surtout de contenus aussi variés qu’inédits. Plongée dans le monde singulier du streaming au féminin, et rencontre avec Stream’her, le collectif des streameuses francophones.

Ce n’est pas un scoop, la vie n’est a priori pas aisée pour les femmes ou personnes issu.es d’une minorité, quelle qu’elle soit, sur Twitch.

©Giphy

Twitch, c’est la plateforme de live-streaming d’Amazon. Les créateurices y streament leur activité, c’est-à-dire la diffusent en direct, devant une audience de viewers, ou spectateurices, qui interagissent en live via un tchat. Si au départ la plateforme était dédiée au partage de jeux vidéos, il est désormais possible d’y diffuser tout type de contenu.

Néanmoins, imprégnée par les pratiques vidéoludiques, Twitch en conserve beaucoup de codes, bons comme mauvais, pas toujours agréables (voire terriblement violents) pour qui n’est pas gamer, homme et blanc. Des attaques de trolls au cyber-harcèlement, on a en effet tous et toutes eu vent des dégâts que pouvaient entraîner le fait, pour une streameuse, de streamer.

Pourtant, s’il est évidemment essentiel de dénoncer et de combattre les violences dont sont victimes certaines d’entre elles, il est bon aussi de rappeler qu’en parallèle, des streameuses s’organisent, se réunissent, et se fraient un chemin de plus en plus large sur la plateforme, développant des contenus et des initiatives qui méritent sacrément qu’on les découvre.

Ilaria Giglio et Chloé Boels à la Click & Chips © Pumpkin Chill

Visibiliser et soutenir les streameuses

Mettre en avant les streameuses et leur permettre de s’entraider, c’est l’objectif du collectif Stream’her, porté par Chloé (CHLOE sur Twitch) et Ilaria (Ila_tortuga), streameuses belges de 26 ans.

Le projet naît début 2020, en plein confinement, lorsque Chloé, étudiante férue de jeux vidéo, décide de créer sa chaîne Twitch. Elle fait alors face à un double constat : les femmes sont très peu visibles sur la plateforme, et il ne semble pas exister d’espace leur permettant de se soutenir ou de poser des questions propres au développement d’une chaîne. “À l’époque, je faisais partie de beaucoup de groupes d’entraide féminine, notamment pour mes études. Je me suis dit que ça serait super d’avoir la même dynamique pour le stream”.

Elle crée alors Stream’her, sous la forme d’un site et d’un serveur discord (forum de discussion) où les streameuses sont invitées à partager leurs questions et expériences. Chloé est rapidement rejointe aux commandes par Ilaria, camarade d’auditoire, et c’est à deux qu’elles décident de développer le projet.

Quand on parle des femmes et du streaming, c’est quasiment toujours sous le prisme des violences, de ce que les streameuses subissent. Alors que les filles qui streament, avant tout, elles font plein de choses.

Trois ans plus tard, le collectif compte plus de 1.000 membres à travers la Francophonie, de la Belgique au Québec. Stream’her se décline en différents pans et activités: d’abord un site recensant les streameuses membres, et des réseaux sociaux sur lesquels chaque semaine une d’entre elles est mise en avant. Le collectif est également présent sur Twitch avec une “équipe“, soit une page renvoyant vers les chaînes des membres et diffusant leurs contenus à tour de rôle. En parallèle, les deux entrepreneuses ont développé une offre de formations à destination des apprenties vidéastes, en collaboration avec la ville de Bruxelles et l’association Girleek. Stream’her, c’est aussi (oui, elles font beaucoup de choses) des événements, tournois et lives caritatifs, à l’image du récent Stream for trees, via lequel 70 streameuses ont récolté plus de 15.000€ et permis de planter 300 arbres à Evere, Bruxelles, fin 2022.

Mais le coeur du projet, c’est avant tout son Discord : un forum tentaculaire réunissant plus de 1.000 membres, grouillant de channels (salons de discussions), regorgeant de questions, conseils, témoignages, par et pour les streameuses, qu’elles soient aspirantes, débutantes, en développement ou carrément pro. Besoin de vieweuses pour un premier live ? De modératrices pour aider à filtrer les messages non sollicités sur le tchat ? De conseils juridiques sur un partenariat avec une marque, d’avis sur tel ou tel type de sponsoring ? Tout cela est disponible, concentré à un seul endroit.

Invitation au serveur Discord de Stream’her – © Discord / Stream’her

Solidarité, raids et découvertes

Ce qui saute aux yeux sur le Discord, et qui se vérifie rapidement sur Twitch, c’est l’esprit de communauté et de solidarité qui semble se tisser entre ces streameuses. Quand elles ne streament pas en commun ou ne se soutiennent pas mutuellement sur leurs tchats respectifs, il n’est pas rare d’en voir une, en fin de live, organiser un raid (aka envoyer l’intégralité de ses viewers) vers la chaîne d’une autre, faisant découvrir son contenu à une nouvelle communauté. C’est ce que souligne notamment Morgan of Glencoe, streameuse suivie par 6.400 personnes : “J’aime cet aspect de découverte mêlée de sororité. Rien qu’aujourd’hui, pendant mon live, j’ai reçu trois raids, dont deux par des filles. À la fin de mon direct, j’ai moi-même lancé un raid vers une autre streameuse. Je mets une attention particulière à raider souvent des filles, c’est important de montrer qu’on existe”.

Des raids qui permettent de découvrir des chaînes parfois complètement inattendues. Car le streaming, ce n’est pas que du jeu vidéo: on trouve sur Twitch une variété assez impressionnante de contenus, de la broderie à la revue de presse, de la peinture aux émissions politiques ou littéraires, en passant par les simples discussions entre les streameuses et leurs viewer·euses. On y découvre aussi des communautés de toutes tailles, certaines chaînes comptabilisant plusieurs milliers de followers, d’autres plafonnant à quelques centaines, diffusant leur live à un public moyen d’une dizaine de personnes : “… ce qui est super aussi, précise Ilaria, car ça permet de tisser un lien particulier avec les gens, de parler de plein de sujets, de partager plus de choses que sur une chaîne avec plus de monde”.

Créer une communauté à son image

Ce qui fait l’essence d’une chaîne Twitch, c’est bien sûr le contenu diffusé par la streameuse, mais aussi, voire surtout, les interactions que celle-ci entretient avec sa communauté. Le tout contribue à instaurer une ambiance spécifique à chaque chaîne, lui conférant son identité, mix du contenu diffusé et des échanges avec, et sur, le tchat.

Tchat sur lequel se retrouvent, outre les followers, également de parfait·es inconnu·es, débarquant au gré des recommandations de la plateforme. Or on croise sur Twitch autant de trolls que de bisounours : les remarques déplacées sur le physique, les “retourne à ta cuisine” et autres injures gratuites sont alors courantes voire automatiques, quand ce ne sont pas les raids de bots (par lesquels un viewer mal intentionné envoie d’un seul coup des centaines voire des milliers de faux followers sur la chaîne de la streameuse, dans le but de l’intimider ou de lui faire risquer une exclusion de Twitch pour tricherie), voire des messages et agissements beaucoup plus problématiques. Le risque de ce genre d’incursion s’observe particulièrement sur les jeunes chaînes, dont les tchats sont encore peu fréquentés.

Une communauté peut donc rapidement partir en vrille si on n’est pas vigileant·e, a fortiori quand on est une fille. D’où la nécessité, dès le début, d’encadrer fermement les échanges.

“Ta communauté, tu la tailles à ton image, explique Jarm0u, gameuse suivie par plus de 5.800 personnes. Si tu autorises des dingueries sur ton tchat, les mecs vont plus se sentir. Moi j’ai envie que les gens se sentent bien et en sécurité sur ma chaîne, donc je pose directement des règles très strictes. Par exemple, aucun commentaire sur le physique, qu’il soit positif ou négatif. Aucun, jamais, même pour rire. Au moindre dérapage, je les recadre.” Un encadrement qui s’il peut paraître sec à certains, permet en réalité d’ouvrir la voie à d’autres échanges, plus intéressants et qualitatifs, comme le souligne Morgan : “À partir de ce moment-là, les gens se mettent à commenter d’autres choses, à te poser de vraies questions intéressantes, et c’est là que l’échange commence réellement”.

Conseil donc à toute streameuse qui voudrait se lancer : définir des règles claires de discussion, et ne pas hésiter à recadrer ceux ou ou celles qui ne les respecteraient pas.

© Twitch – Live de Jarm0u (31/03/2023 – Speedrun de Tintin au Tibet)

La modération, l’art délicat de veiller

C’est là qu’intervient la modération, autre pratique essentielle pour qui entend maintenir une ambiance respectueuse sur sa chaîne.

Sur Twitch, la plupart des streameur·euses peuvent compter sur quelques “modo”, sorte de garde rapprochée, composée le plus souvent de viewer·euses régulier·es. Ils et elles reçoivent un accès spécifique au tchat, avec la mission d’en suivre les discussions et de filtrer les messages non sollicités, afin que l’hôte de la chaîne puisse se concentrer sur son contenu. Une tâche essentielle, parfois ingrate, effectuée la plupart du temps bénévolement, venant illustrer une nouvelle fois la force du collectif sur Twitch. Car modérer demande un engagement particulier, ne fût-ce qu’en termes de temps, les lives s’étendant la plupart du temps sur plusieurs heures : “On doit être concentrée sur tout ce qui se dit et juger vite, ça demande une disponibilité intellectuelle spécifique”, précise Haedenn, modératrice. “Ça n’est pas de tout repos, mais je trouve ça important de pouvoir soutenir certaines chaînes qui me parlent. Il est crucial d’avoir un tchat safe quand on streame parce qu’on se met vachement à nu”. Une tâche subtile aussi, qui nécessite de trouver le juste équilibre entre les messages que l’on supprime ou pas, et qui dépend de chaque streameur·euse : “Il faut se rappeler que ce n’est pas sa chaîne à soi qu’on modère mais celle de la streameuse, avec ses codes, ses limites”. D’où l’importance de partager certaines valeurs. C’est dans cet esprit que certaines streameuses portent un soin particulier à recruter des modératrices féminines dans leur équipe, parfois plus à même de distinguer le caractère sexiste de certains commentaires a priori “bienveillants”.

On ne s’étonnera d’ailleurs pas de trouver, parmi les channels du Discord de Stream’her, un salon spécifiquement dédié à la recherche de modératrices, permettant aux streameuses de se prêter main forte en cas de besoin, le temps d’un live spécifique ou de manière plus régulière. “Ce système est super, commente Jarm0u. C’est un réel soulagement de se dire qu’on peut y aller, qu’on ne doit pas s’inquiéter, qu’il y a une veille qui s’organise pour qu’on puisse diffuser son contenu dans la paix.”

Le backseat, ou “non mais c’est pas comme ça que tu dois faire, attends je vais t’expliquer”

Quand on imagine le type de remarques que les modératrices ont à filtrer, on pense vite aux attaques, remarques sexistes, racistes ou injurieuses. Or, il s’avère que celles-ci ont tendance à se réguler au fur et à mesure que la communauté se construit de manière cadrée. Par contre, ce dont regorgent les tchats, moins problématiques à première vue parce que pas foncièrement malveillants, mais néanmoins caractéristiques du rapport femme-homme sur Twitch, ce sont les messages de backseat. Entendez les conseils de jeu non sollicités : “Il faut s’imaginer avoir quelqu’une derrière toi qui te dit en permanence quoi faire, qui veut tout diriger à ta place”, explique Chloé. ““Va par là, prends telle arme, va à gauche, à droite”, j’ai juste envie de leur dire que ça va, je sais jouer, je sais tenir une manette”, précise Balicke, autre streameuse du collectif.

Si le backseat s’observe sur tous les tchats des lives dédiés aux jeux vidéo, qu’ils soient diffusés par des hommes ou des femmes, il est particulièrement présent chez les streameuses, où il prend des formes plus spécifiques. C’est ce que précise Haedenn : “Avec les streameuses, le ton employé est beaucoup plus paternaliste. On te dit : “attends, je vais t’expliquer, parce que tu sais pas comment faire”. Alors qu’envers les streameurs, les conseils sont plus neutres, adressés comme de simples indications, d’égal à égal”.

Le backseat est par ailleurs visible chez toutes les joueuses, peu importe leur niveau, parfois objectivement bien plus haut que celui des viewers concernés. On pense notamment à Jarm0u, 7e mondiale sur Super Mario Kart, n°1 belge, qui fait régulièrement face à des remarques de viewers lui prodiguant des conseils émus : ““Oh j’étais trop fort à ce jeu quand j’étais petit! Tu devrais prendre tel raccourci, utiliser tel personnage”. Alors, je t’explique, Jean-Eudes, dans le monde y’en a 6 qui sont meilleurs que moi, je les connais, et t’es pas dedans”. Elle continue : “Un jour, il y en a un qui m’a tellement énervée que j’ai fait une partie de speedrun (ndlr : discipline visant à terminer un jeu le plus vite possible) pour me détendre. J’étais tellement vénère que j’ai explosé le record mondial”. Bon ben exit Jean-Eudes.

© Twitch : live de CHLOÉ (31/03/22 – SIFU)

Mettre en avant les streameuses, vecteur d’identification et motivation

Outre s’entraider et se soutenir, on ne le dira jamais assez, observer ce que d’autres font, ça aide, ça inspire, ça donne confiance. Mettre en avant les streameuses pour en encourager d’autres à se lancer et/ou persévérer est d’ailleurs l’un des objectifs poursuivis par Chloé et Ilaria au travers de Stream’her : “Si j’avais vu plus de filles jouer à des Dark Souls (jeux considérés d’une extrême difficulté, et donc souvent étiquetés comme “masculins”), je n’aurais peut-être pas attendu autant de temps avant de m’y mettre”, explique Chloé, qui se révèle au passage sacrément douée dans la discipline.

Surfant sur cette idée, voici donc pour terminer quelques profils de Stream’her-euses qu’il nous a été donné de rencontrer :

Jarm0u

N°1 belge de Super Mario Kart, et ce depuis 7 ans, chaque année sans exception. 7, c’est aussi sa place dans le top mondial. Jarm0u détient par ailleurs quelques records en speedrun, et participe dans ce cadre à certains événements majeurs de la discipline, comme Speedons, méga marathon caritatif parisien. L’année dernière, elle y était la seule joueuse parmi… 70 participants, n’hésitant pas à dénoncer publiquement ce manque d’équilibre. Active sur Twitch depuis le premier confinement, la streameuse, également comédienne, porte haut les valeurs de féminisme, d’inclusivité et plus largement la conscience sociale qui l’animent, en témoignent ses nombreuses punchlines (on vous conseille fortement ses lives) et ses participations régulières à des lives caritatifs engagés comme “Et ta cause” (contre les violences sexistes et sexuelles), ou plus récemment “Piquet de stream”, en soutien aux grévistes français.

Balicke

À ses 740 followers, la streameuse propose des contenus principalement axés sur le jeu vidéo. Elle a également créé une émission mensuelle, “Une chambre à soi“, référence à l’essai éponyme de Virginia Woolf, visant à mettre le travail et/ou la condition des streameuses en avant, via des tables rondes et discussions. L’émission aborde des thèmes aussi variés que la vulgarisation militante, les livres et streaming, les relations para-sociales, interrogeant à chaque fois des streameuses différentes, qu’elle recrute notamment via le Discord de Stream’her. On vous les recommande chaudement. Balicke modère également la chaîne de Chloé.

Chloé

Chloé, c’est la (co)fondatrice de Stream’her, mais pas que. Elle a également sa chaîne, qui rassemble 13.900 followers. Rien que ça, oui. Son contenu s’oriente principalement autour du jeu vidéo, qu’elle streame chaque matin, si ce n’est une fois par mois où elle organise un live… cuisine ! Gameuse pro, on la retrouve régulièrement sur le Discord, à répondre à l’une ou l’autre question. On la voit aussi souvent passer sur les tchats des différentes chaînes des streameuses du réseau. Chloé modère par ailleurs la chaîne d’Ilaria, sa binôme à la tête de Stream’her, alias Ila_Tortuga, brassant une petite communauté de 245 followers, aux accents cosy, alternant jeux calmes et broderie.

Morgan of Glencoe

“Dans le paysage Twitch, je suis un peu un OVNI.” Et pour cause. Morgan est musicienne professionnelle et fait de la … harpe celtique. Sa chaîne est née lors du confinement, lorsqu’elle a commencé à filmer sa pratique quotidienne, accompagnant en musique les matinées de télétravail de ses viewers. Elle comptabilise une communauté de plus de 6.000 personnes, dont beaucoup n’avaient aucune idée de l’existence même de l’instrument avant de la découvrir. Sa chaîne se veut avant tout pédagogique, dispensant également des ateliers d’écriture et de conte. Morgan est par ailleurs la championne toutes catégories des règles super strictes sur le tchat, meilleur moyen, selon elle, d’éviter les comportements déplacés dans les discussions. Et ça a l’air de fonctionner : une seule personne bannie en 6 mois, le reste de la commu file droit.

Hors Stream’her, on citera aussi, au rang des streameuses plus connues, des profils francophones comme Maghla, Ultia ou encore Damdam. Au niveau mondial, Chloé mentionne MissMikkaa, qui n’hésite pas à jouer non pas une mais deux parties de Dark Souls simultanément, à la manette d’un coté, au tapis de danse de l’autre, quand elle ne hacke pas une guitare pour actionner les différentes commandes d’un jeu.

Comme le streaming, c’est aussi beaucoup de jeu vidéo, on mentionnera enfin certains collectifs et associations plus spécifiques à ce secteur, qui contribuent eux aussi à faire changer les choses, comme Women In Games, WitchGamez ou encore Afrogameuses, qui a pour but de visibiliser et soutenir les gameuses et professionnelles du jeu vidéo afro-descendantes.

© Cottonbro studio

Être streameuse comporte encore son lot de discriminations, freins et difficultés, c’est indéniable.

Néanmoins, si l’on devait ne retenir que quelques éléments de cette plongée dans un Twitch genré Elle, on soulignerait l’entraide, la collaboration, oserait-on dire la sororité (oui on ose) qui se dégage des initiatives et des pratiques observées. Une horizontalité, un encouragement solidaire permettant le développement de contenus étonnants, de prises de position assumées, de gaming acharné. Comme si à coups de raids, discords, modération, tournois et lives en chaîne, les streameuses se réappropriaient sur Twitch les codes qui avaient auparavant servi à les en exclure. On en remercierait presque le Covid d’avoir confiné tout le monde et permis à ces badass de commencer à streamer.


Ce contenu vous est proposé dans le cadre de Propulsion by KIKK, un projet de sensibilisation au numérique pour et par les femmes.

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