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Nos femmes wallonnes

Auteurice de l’article :

Lucie Roulet

Lucie a 23 ans et est actuellement en bac 3 à la HEAJ en relations publiques/journalisme et communication. Ce qu'elle aime ? La musique, faire la fête, lire, aller au cinéma et par-dessus tout... Whitney Houston, son idole. Autonome, efficace et très drôle, elle excelle dans son stage chez kingkong.

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Nos femmes wallonnes”, est une série de podcasts qui part à la découverte de femmes qui ont marqué et marquent l’histoire de la Wallonie. Ces badass d’hier et d’aujourd’hui, rayonnent sur notre matrimoine wallon.​

Sainte Gertrude

Certes, on ne connait pas vraiment la date de sa naissance mais Gertrude nait plus ou moins en 626, dans une famille plutôt aisée. Elle a même des liens avec la famille de Clovis. Bref. Et comme dans toute famille issue de l’aristocratie, chance, les femmes sont instruites, éduquées, savent lire et écrire. C’est ainsi qu’elle n’a que 20 ans quand sa mère lui confie la gestion du monastère : elle devient donc la première abbesse et la Sainte Patronne de la ville de Nivelles. Mais cette vocation à servir le Christ, Gertrude l’a depuis qu’elle est toute petite…

Hélène Dutrieu

Elle n’a que 14 ans quand elle bat le record du monde de vitesse en vélo. Paris lui somme de venir à la capitale, ses parents s’y opposent. Mais Hélène, déterminée et plutôt casse-cou, enfourche son vélo, prend le train, arrive à Paris et cherche le vélodrome Buffalo. Ce sera donc le début d’une carrière incroyable pour la jeune tournaisienne. 

Léonie de Waha

Léonie est une enfant hyper stimulée. Son père l’emmène partout : dès qu’il prend le train et qu’il quitte la cité Ardente pour la capitale, elle l’accompagne et il en profite pour lui lire le journal et lui raconter les événements politiques et sociaux d’aujourd’hui. À 12 ans, Léonie a déjà un vrai regard sur le monde, critique, tolérant et clairement… démocrate. Alors qu’elle aurait pu être complètement détruite par la perte de ses parents et de son mari, elle décide plutôt de dévouer tout son temps, toute sa fortune et son héritage immobilier, intellectuel et financier à l’instruction des jeunes filles.

Anna Boch

Les Boch, c’est une famille riche. Ils vendent bien et le nom est réputé à l’international. Et comme dans toute bonne famille bourgeoise, Anna va recevoir une éducation liée aux arts : on va lui apprendre, le dessin, la musique, et la peinture. Mais à l’époque, au 19ème, ce type d’éducation est hyper patriarcale : on suppose que si la jeune femme est sensible aux arts, alors, elle sera délicate, soignée et bonne maitresse de maison. L’idée d’éveiller une vocation artistique n’est pas vraiment l’objectif d’une telle formation. Sauf qu’Anna Boch, elle est différente des autres… 

Amélie Nothomb (Province du Luxembourg)

Amélie, c’est ce qu’on appelle un bébé précoce. Elle n’a que 3 ou 4 ans quand elle commence déjà à lire. Elle apprenait toute seule. Bon, elle a décidé de parler très tard mais elle avait déjà un goût particulier pour la littérature car, elle en avait des choses à dire!. Ce qui est assez drôle, c’est qu’à la base, dans la famille Nothomb, c’est Juliette qui écrit.

Madeleine Ozeray (Province de Bouillon)

Madeleine s’essaie au 6ème art malgré elle. A 6 ans seulement, elle est envoyée à l’école communale de Bouillon. Gros problème : elle n’est pas baptisée. Et en cette époque de guerre, la religion a toute son importance. Les filles de l’école la rejettent, la traitent même de sale païenne. Et c’est dans ce contexte scolaire perturbé qu’elle se réfugie dans son grenier à jouer seule. Enfin, pas si seule… parce qu’elle va donner vie à Pauline, un personnage fictif avec qui elle va discuter, rire, pleurer. Vivre quoi. Et sans le savoir, elle construit son futur : parce qu’à 15 ans, elle part à la capitale, au conservatoire de Bruxelles où elle obtient un premier prix de comédie.

Marie d’Artois (Province de Namur)

Bien que les traditions de l’époque veulent que ce soit le fils aîné qui reprenne le pouvoir à la mort du père, pendant 7 ans, c’est Marie qui se retrouve propulsée sur le devant de la scène à récupérer les gestions politiques, financières et immobilières de son défunt mari.

Marie Mineur (Province de Liège)

Marie, elle est née à Verviers, ville à l’avant garde de la révolution industrielle. C’est le Manchester liégeois. Et Marie, elle vient d’une famille ultra pauvre, elle travaille en usine à l’âge de 8 ans. Puis, au cours de sa vie, elle va cumuler les emplois de services : elle passe de couturière à blanchisseuse en ayant même été servante à une époque. Quand elle ouvre les yeux, elle a 41 ans. Elle est dans une salle de Dison, le 2 novembre 1871 et elle se réveille suite au discours gueulant d’une rebelle en puissance à cette époque. C’est Mina Puccinnelli qui sera le déclic de l’engagement militant de Marie Mineur.

Euphrasie Mbamba

Euphrasie est très intelligente. C’est la petite perle de la famille, tout le monde croit en elle. Le patrimoine familial allait tomber à l’abandon. Et c’est pleine d’émotions et d’amour pour sa terre natale qu’Euphrasie décide de tout laisser tomber et de devenir chocolatière pour permettre à ses frères et soeurs au Cameroun de vivre décemment sans dépendre de grandes industries capitalistes. Elle crée ainsi Sigoji.

Les sorcières de Chaumont

Jusqu’à la fin du 16ème siècle, les sorciers et sorcières étaient donc considérés comme des devins et des guérisseuses indispensables pour protéger les villages. Fin du 16ème, on assiste à un tournant : les famines et épidémies à répétition, couplées à la volonté de l’Eglise de régner en maitre sur l’Europe sont un terreau propice à l’apparition d’un nouveau texte de loi. En très bref, en 1592, Philippe 2 fait paraître son édit qui criminalise les sorciers et les sorcières. Et pour limiter la diffusion de la marque du diable (dixit l’époque hein) toutes les affaires personnelles de la sorcière, ainsi que les pièces du dossier étaient brûlés avec. Ce qui explique donc que les sources et preuves de ces jugements sont très rares… Mais, dans le matrimoine de Chaumont, on a des traces de 2 cas de procès en sorcellerie.

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