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Quand le métaverse joue les matchmakers

Auteurice de l’article :

Juliette Maes

Diplômée d’un Master en Presse et Informations à l’IHECS en 2020, Juliette a fait ses premiers pas en journalisme au ELLE Belgique, pour qui elle écrit toujours aujourd’hui. Touchée par les sujets féministes et sociaux, elle s’intéresse entre autres à l’entrepreneuriat féminin, à l’inclusivité et à la transition écologique. Professionnellement, Juliette a la bougeotte. À côté du journalisme, elle est photographe et vidéaste, notamment pour Badger Production, une boîte bruxelloise experte en storytelling d’entreprise.

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Draguer sur le métaverse, vraiment ? Voyant le déclin progressif des apps de rencontre, nombreux·ses sont celleux qui semblent penser que la technologie blockchain a le potentiel de bouleverser la scène de la drague en ligne. Tinder a ainsi annoncé l’été dernier l’arrivée prochaine de son propre métaverse.

En 2020, les applications de rencontre ont enregistré un franc succès. À la fin de l’année, près d’un quart des Français avait ainsi trouvé l’amour sur un site de rencontre, selon une étude. On imagine que les chiffres n’étaient pas très différents de notre côté de la frontière.

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Pourtant, début 2021, la tendance s’est inversée, une étude révélant une perte d’audience de 65% des applications de rencontre avec géolocalisation (Tinder, Hppn, Once) et 45% pour les sites consultés via l’ordinateur (Adoptunmec, EliteRencontre).

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce phénomène. Même si certaines applications ont tenté de diversifier l’expérience de leurs membres – Hinge vous connecte avec les ami·es de vos ami·es, les femmes envoient le premier message sur Bumble – la réalité est que la scène de la drague en ligne n’a pas fortement évolué depuis près de 15 ans. Assez des apps préhistoriques qui mettent le physique au centre de l’attraction, les célibataires changent leurs habitudes de rencontres.

Le Web3, la nouvelle arme pour rencontrer son âme sœur

Selon le rapport publié par Instagram en 2023, la génération Z se tourne maintenant vers les réseaux sociaux pour rencontrer des potentiel·les partenaires. Plutôt qu’un swipe, elle préfère la transparence et l’honnêteté des DM.

Concrètement, draguer sur le Web 3.0 implique d’utiliser les nouveaux outils technologiques pour améliorer l’expérience des utilisateurices. Le dating sur le Web3 se base sur des connexions virtuelles qui ont du sens. Grâce au gaming, notamment, les personnes pourront, sur Planet Theta, se promener dans une forêt enchantée, regarder un film ou simplement aller boire un café, tout cela s’iels possèdent un casque VR.

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Certaines applications récentes ont, de leur côté, complètement supprimé le concept des photos personnelles, au profit d’avatars entièrement personnalisables. Leur objectif est d’aider les personnes à former des relations significatives dans le monde qu’iels désirent. C’est le principe qu’applique par exemple VRChat, qui promeut une communauté de confiance. Les membres se classent mutuellement en différents “niveaux de confiance”, pour être plus prudent·e quant aux personnes avec lesquelles on interagit.

Les membres des différentes applications de rencontre Web3 pourront acheter des services premiums avec de la cryptomonnaie qu’iels auront gagnée grâce à leur activité sur les apps et offrir des cadeaux sous forme de NFT. Les possibilités sont infinies et, pour la plupart, encore en cours de développement.

Ces applications misent sur la technologie du blockchain pour offrir aux utilisateurices plus de transparence et de sécurité. Nous n’avons pour le moment qu’un avant-goût des caractéristiques qui permettent à ces applications de se démarquer des sites de rencontre du Web2, mais il est certain qu’elles n’ont pas fini de faire parler d’elles. Et on sera peut-être même tenté·es de les essayer – pour des raisons purement journalistiques, évidemment.

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