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Horst. Festival, where the wild things are

Auteurice de l’article :

Julie Mouvet
Journaliste

À ses heures perdues - pendant que d'autres perdent des journées devant Netflix - Julie, elle, lit, écrit des articles, enregistre des podcasts, monte des vidéos... Un condensé de discipline et de passion qui font d'elle l'ennemi jurée de tout procrastinateurice du dimanche ! Depuis quelques mois, elle a rencontré son binôme rêvé pour co-gérer le média kingkong.

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Du 5 au 7 mai, Horst Arts & Music Festival s’installera dans l’Asiat Park, à Vilvoorde. Une expérience immersive de trois jours qui mêle arts, architecture et musique.

Le Horst Arts & Music Festival semble être le paradis des curieux·ses. L’événement mêle danse (au line-up 2023, quelques DJ’s et producteurices locaux·ales, comme Lefto, Fais le Beau, Alia, Aroh, mais aussi des artistes étranger·es, comme Job Jobse, KI/KI, Jennifer Loveless et Donato Dozzy), arts et architecture dans une ambiance bienveillante et safe pour son public. Expérience immersive, Horst est bien plus qu’un festival. Chaque année, des collectifs d’artistes différents sont invités à organiser des spectacles tandis que des designers et architectes d’intérieur et d’extérieur montrent leur créativité et leurs compétences en créant des scènes, des pistes de danse et des espaces communs uniques, souvent dans un esprit de récupération.

©Facebook – Festival Horst

Horst représente une symbiose immersive de trois jours entre art autonome, architecture inventive et musique électronique. Du 5 au 7 mai, les festivalier·es pourront découvrir l’exposition qui, elle, se prolongera ensuite du 18 mai au 30 juillet. Son nom : “Where the wild things are”. Elle met en lumière et célèbre ces énergies que nous ne voyons généralement pas reflétées dans les rendus élégants des soi-disant “villes de demain”. Une ode au bricolage, aux formes non réglementées mais indispensables à la vie communautaire, la créativité, la désobéissance, la perturbation, à celleux qui opèrent en dehors des voies calibrées de la société de surconsommation.

Cette année, l’événement a voulu proposer un programme artistique en harmonie avec son écosystème. Le but est que les interventions artistiques dépassent la temporalité du format d’exposition. Les artistes participant·es deviennent des protagonistes. Iels travaillent en étroite collaboration avec Horst pour développer des commandes spécifiques au site qui exploitent son potentiel futur. Cette année, l’événement rend hommage à celleux qui définissent les espaces urbains, rendent les villes vivables et vivantes ; les résident·es, les visiteur·euses temporaires et les communautés souvent ignoré·es par les conseils municipaux, les promoteurices de projet et les urbanistes.

Les coups de coeur de kingkong

Parmi les artistes présent·es, kingkong a ses trois coups de cœur. Farah Al Qasimi (Emirats Arabes Unis) fait de la photographie, de la vidéo et de la musique. Elle s’intéresse à internet et à sa hiérarchie de l’information et de l’émotion, et travaille souvent avec des images vinyles à grande échelle et une multiplicité d’impressions photographiques et d’écrans.

©Farah Al Quasimi

Fondé par Stephen et David Dewaele (Soulwax, 2manydjs), DEEWEE est un lieu, un studio, un label, une collection de disques et une maison d’édition. Depuis 2015, DEEWEE a diffusé Soulwax, Charlotte Adigéry, Boris Pupul, Asa Moto, James Righton et beaucoup d’autres, à travers une discographie de 70 sorties. Toutes différentes, toutes uniques.

Enfin, la pratique d’Elisa Giardina Papa (Italie) étudie la performance du genre, de la sexualité et du travail dans les économies numériques de l’IA. Installations vidéos à grande échelle, dessins, sculptures, textes théoriques, dessins… elle documente la façon dont les formes passées et présentes du capitalisme ont extrait nos capacités de travail de la vie, en particulier dans le domaine de la santé et de la sécurité.

Elisa Giardina Papa – U Scantu

Une renommée internationale

Fondé en 2014 par quelques passionné·es, Horst a rapidement créé sa renommée à l’étranger. Comment ? Par le principe même de son montage. Les programmateurices de l’événement commandent des œuvres à des artistes et commissionnent des cabinets d’architecture pour concevoir ses scènes. Et dans un deuxième temps, toutes les personnes qui désirent aider au montage peuvent envoyer leur candidature via le site web de l’événement. Cette année, 90 d’entre elleux ont été sélectionné·es, toustes avec un background artistique. En échange de leur travail, iels reçoivent un pass pour le festival, des repas et un lieu pour se loger. De retour dans leurs pays respectifs, iels parlent alors naturellement de l’expérience, devenant en quelque sorte les ambassadeurices du festival.

©Annika Wallis

Depuis que Horst a atterri sur la base militaire “Asiat” en 2019, le site s’est transformé, passant d’un cadre brut et indéfini à un nouveau quartier urbain. Le parc Asiat accueille actuellement diverses organisations (axées sur la culture, les loisirs et le travail communautaire) pour construire, créer et imaginer ensemble, devenant ainsi un poumon indispensable au bien-être, à la créativité et à la collectivité à Vilvorde et, par extension, à Bruxelles.

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