Le gaming se met au vert
Auteurice de l’article :
Qui a dit que les gamers se moquaient de l’écologie ? Cette idée préconçue est en train de se faire tordre le cou par la sortie tonitruante du jeu de gestion Terra-Nil ! Et pour y jouer, vous aurez bientôt l’occasion d’utiliser une manette “éco-friendly”.
Les jeux vidéo de gestion ont la cote depuis des années. Entre les blockbusters tels que “Sim City” et “Civilization”, les challengers comme “Humankind” ou encore “Frozen Punk”, l’embouteillage de productions de ce genre ne fait que s’accroître au fil des ans. Et pourtant, en cette première partie de l’année 2023, un jeu particulier est en train de faire énormément parler de lui. Son nom : Terra-Nil !
Quand gérer l’équilibre d’un écosystème devient le principe d’un jeu
Sorti à la fin du mois de mars de cette année, ce jeu de gestion/puzzle réalisé par le studio indépendant sud-africain Free Lives propose une approche du genre à la fois innovante et originale puisqu’elle est basée sur… l’écologie ! Et plus précisément, on parle ici de gestion et de reconstruction d’écosystèmes, de recyclage et d’utilisation de sources d’énergie propres.
Dit comme ça, cela paraît quelque peu rébarbatif et pourtant, le jeu est incroyablement fun grâce à des mécaniques de jeu bien huilées et bien pensées. Déjà, loin de Free Lives l’idée de vous faire la leçon sur le sujet ou de vous faire passer des messages militants à la grosse truelle. Ici, l’objectif du jeu est de vous impliquer directement dans la reconstruction de la nature sur une terre rendue stérile.
Pour ce faire, vous aurez à votre disposition divers outils qui vous permettront de faire germer des plantes, des fleurs et des arbres sur le sol désolé. Mais attention, pour pouvoir les utiliser, il vous faudra également installer des producteurs d’énergies renouvelables tels que des éoliennes et des centrales hydrauliques notamment. Tout cela, en gérant vos ressources de construction, qui sont loin d’être infinies.
Mais là où Terra Nil est vraiment un jeu intelligent, c’est dans la suite de son gameplay. Et oui, ce n’est pas parce que votre carte est redevenue verte et luxuriante que vous avez remporté la partie. Il faut à présent pouvoir démanteler vos installations sans abîmer l’écosystème restauré, afin de ne laisser aucune trace de votre passage. Pas question ici de croissance exponentielle donc, mais plutôt d’une recherche constante d’équilibre à travers le jeu. C’est particulièrement réussi, et l’aspect engagé du jeu passe parfaitement.
Preuve en est au niveau des chiffres. Avec 300.000 ventes lors de sa première semaine, Terra-Nil est un succès incontestable de 2023. Et petite cerise sur le gâteau avec les actions de la communauté de fans du jeu. Les Terra Nil Warriors, comme iels se nomment, ont replanté, dans la vie réelle cette fois-ci, pas moins de 45.528 arbres et restauré 43 hectares de forêt ! Voilà qui devrait donner des idées à de nombreux autres studios et éditeurices sur le potentiel de l’aspect écologique dans les jeux vidéo.
La manette verte existe, et elle arrive sur le marché !
Il n’y a pas qu’au niveau du thème des jeux vidéo que le secteur se met au vert ! Les composants des consoles et des ordinateurs sont également en train d’évoluer en termes d’écologie. Les cartes graphiques et les processeurs sont mieux optimisés et plus flexibles pour limiter leur consommation, et les éléments recyclables ou réutilisables sont de plus en plus en vogue dans le domaine.
Et à ce niveau, Microsoft n’est pas en reste. La preuve en est la présentation en grande pompe de sa nouvelle manette Xbox, développée à partir de matériaux recyclés. Ainsi, la partie extérieure est fabriquée à partir de plastiques broyés d’anciennes manettes Xbox, mais aussi de matériaux aussi originaux que des coques de phares de voitures ou des CD. Au final, un tiers de la manette est conçu à partir de matériaux récupérés.
Enfin, dernière nouveauté, et pas des moindres, la batterie de cette nouvelle manette est amovible ! Plus question de jeter la manette si cette dernière est défectueuse, il sera possible désormais de la remplacer sans devoir racheter le pack complet. Quelques pas dans la bonne direction, même si beaucoup de choses restent à faire pour rendre l’industrie encore plus verte.
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